Спутник Время

Nous sommes le 10 août 1996.

Toute l’équipe est en effervescence, il y a des papiers qui volent dans la salle et nous nous congratulons.
Nous pleurons, quelle émotion mes amis ! Quelle émotion, ils sont là !
C’est historique ! Nous sommes les premiers !

Une sonde de la série Спутник Время a survécu, elle a réussi, malgré les contraintes, à passer de l’autre coté de la barrière noire et envoie ses premiers signaux ! Nous les avons trouvés.
Il y a des êtres vivants et l’orbite est en décalage avec la planète de 1996. Nous devons effectuer d’autres tests depuis un repère parfaitement immobile.
Je pense à mon père, Novomir Ratmir, « disparu lors d’une expérience militaire » début de l’année 1940 lorsque j’étais enfant.
Je suis sûr qu’il est là bas, je l’ai toujours su ! Quelque chose en moi qui reste inextirpable.
J’offre cette victoire à mon père.

Nous allons devoir attendre que notre équipe de recherche soit autorisée à sortir.
Il fait froid ici, loin sous terre à la verticale du réservoir de Tcheboksary.

Nous avons quand même des doutes sur la suite.
Cette découverte reste une preuve, nous avons établi la première passerelle mais les nouveaux bruits de couloir nous inquiètent.

Nous travaillons depuis des années sur des groupes de personnes qui ont disparu, nous apporterons bientôt la preuve que nous les avons retrouvées dans l’endroit le plus improbable et le plus tabou de notre humanité.

Les bruits de couloir parlent d’une invasion hostile, armée ou militaire, pour prendre le contrôle de ce nouveau territoire.
Les personnes recherchées sont souvent importantes mais ont toutes la mention «sacrifiable ».
Si cette rumeur est fondée, notre groupe scientifique sera responsable, nous aurons ouvert les portes à des personnes belliqueuses et avides, peut être sommes nous trahis depuis le début par nos supérieurs.

Il faut que nous en parlions entre nous, discrètement et mettre en place des sécurités. Que se passerait-il si un espion était déjà sur place, une personne figurant sur la liste des disparus mais formée et entraînée «avant» ce que nous appelons «le grand voyage » ?
Que se passerait-il si notre groupe était sacrifié ici- même d’une balle dans la nuque ? Tout est possible et la découverte reste si ahurissante qu’elle ne peut que conforter ces probabilités angoissées.

Je vais laisser passer quelques heures, nous avons tous travaillé durement pour arriver à poser une sonde qui fonctionne plus ou moins lors du franchissement de la barrière noire.
Je vais préparer un début de projet et le soumettre à mes camarades.

Nikolai Ratmir

Archive du 10 Aout 2014 ( a verifier si changements )

Nous sommes le 10 août 1996.

Toute l’équipe est en effervescence, il y a des papiers qui volent dans la salle et nous nous congratulons.
Nous pleurons, quelle émotion mes amis ! Quelle émotion, ils sont là !
C’est historique ! Nous sommes les premiers !

Une sonde de la série Спутник Время a survécu, elle a réussi, malgré les contraintes, à passer de l’autre coté de la barrière noire et envoie ses premiers signaux ! Nous les avons trouvés.
Il y a des êtres vivants et l’orbite est en décalage avec la planète de 1996. Nous devons effectuer d’autres tests depuis un repère parfaitement immobile.
Je pense à mon père, Novomir Ratmir, « disparu lors d’une expérience militaire » début de l’année 1940 lorsque j’étais enfant.
Je suis sûr qu’il est là bas, je l’ai toujours su ! Quelque chose en moi qui reste inextirpable.
J’offre cette victoire à mon père.

Nous allons devoir attendre que notre équipe de recherche soit autorisée à sortir.
Il fait froid ici, loin sous terre à la verticale du réservoir de Tcheboksary.

Nous avons quand même des doutes sur la suite.
Cette découverte reste une preuve, nous avons établi la première passerelle mais les nouveaux bruits de couloir nous inquiètent.

Nous travaillons depuis des années sur des groupes de personnes qui ont disparu, nous apporterons bientôt la preuve que nous les avons retrouvées dans l’endroit le plus improbable et le plus tabou de notre humanité.

Les bruits de couloir parlent d’une invasion hostile, armée ou militaire, pour prendre le contrôle de ce nouveau territoire.
Les personnes recherchées sont souvent importantes mais ont toutes la mention «sacrifiable ».
Si cette rumeur est fondée, notre groupe scientifique sera responsable, nous aurons ouvert les portes à des personnes belliqueuses et avides, peut être sommes nous trahis depuis le début par nos supérieurs.

Il faut que nous en parlions entre nous, discrètement et mettre en place des sécurités. Que se passerait-il si un espion était déjà sur place, une personne figurant sur la liste des disparus mais formée et entraînée «avant» ce que nous appelons «le grand voyage » ?
Que se passerait-il si notre groupe était sacrifié ici- même d’une balle dans la nuque ? Tout est possible et la découverte reste si ahurissante qu’elle ne peut que conforter ces probabilités angoissées.

Je vais laisser passer quelques heures, nous avons tous travaillé durement pour arriver à poser une sonde qui fonctionne plus ou moins lors du franchissement de la barrière noire.
Je vais préparer un début de projet et le soumettre à mes camarades.

Nikolai Ratmir