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 Le Sepulcrum

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Liubei
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Messages : 4033
Date d'inscription : 19/04/2010

Le Sepulcrum Empty
MessageSujet: Le Sepulcrum   Le Sepulcrum Icon_minitimeVen 7 Mar - 3:40

Le Sepulcrum...

Je t’en ai tellement parlé, mais tu transmettras une part de notre histoire, à nous et en retour, je t’offre un éclairage que tu n’as jamais osé me demander directement.

Le Sepulcrum est un astéroïde reconverti en vaisseau. Çà, tu le sais.
Sa taille est de quatre kilomètres sur deux. Sa forme ressemble à une courge un peu pointue avec un renflement trapézoïdal déformé vers son centre.

Le tout premier système d’éjectat fut composé de quatre tuyères avec un diaphragme large.
Elles étaient fixes et simplifiées, aucun flux thermique ne devant abîmer les tuyères, ce qui nous facilita grandement la tâche. Von Dobrshejewiser fit construire un diaphragme en graphite basique sans amiante. La Caste Couturière de plus en plus déclinante a tissé spécialement pour nous les matériaux nécessaires dans un enroulement de verre résine.
A mes yeux, c'est le travail le plus précis de l’univers connu, une vraie perfection. Mais nous sommes loin d’avoir tout vu, alors, à mes yeux oui, c’est magnifique !

Les données techniques du Sepulcrum sont consignées par le Convoyage. Le rapport de détente de chaque tuyère, la pression dans les tunnels lors du fonctionnement, la force de poussée... et tant d’autres choses.
Tout ceci me semble tellement complexe et je sais que tu as toujours eu cet étrange attrait pour les machineries en place.

Ces anciennes machines que tu recenses avec le Convoyage.
Te souviens-tu de ta première visite à Jörmungandr ? Tu avais sept ans je crois, dans ton petit scaphandre.
Ton cerclage avait un problème et tu ne pouvais tourner la tête alors tu regardais cette grande machine avec tout ton corps, avec la gaucherie émouvante d’une jeune enfant.
C’est vrai que ton scaphandre ce jour là était lourd et nous causait des inquiétudes.

Jörmungandr te rassurait mais aussi t’inquiétait. Tu voulais la soigner t’en souviens-tu ?
Tes petites mains ne pouvaient décoller les gros engrenages scellés dans le permafrost, tu souhaitais remettre à nouveau les étranges pièces éparses dans son ventre pour que Jörmungandr ne ressente plus la douleur de ses blessures.

Toi qui avais du mal à porter une simple roche !

Je me demande si de nos jours, lorsque vous allez recenser les lieux, tu passes toujours ton gantelet sur son blindage ou si tu lui parles doucement, en chuchotant.

Tu le faisais enfant. Tu faisais tant de choses !
Te voir enfermée dans cette cuirasse de fibres pressurisées et courir sur ces dunes rouges m’ont rendu encore plus amer.

Tu riais toujours lorsque j’essayais d’enlever cette poussière rouge collante comme de la glu sur ta visière, tu allais te fourrer dans n’importe quelle fissure et trop souvent tu nous a causé de grandes frayeurs !
Les enfants doivent pouvoir sentir l’air sur leur visage, effriter les grains de sable entre leur doigts nus en riant ou sauter dans des flaques d’eau.

Je ne peux t’offrir un tel monde Natsha, celui qu’enfant j’ai pu connaître.

Je maudis les responsables de tout ceci. Je fus dur avec toi mais ce monde m'a rendu ainsi et les guerres ont amplifié cette dureté.
J’arrive encore à transposer une belle prairie sous tes bottes de fer lorsque tu marches à mes cotés, sur le sable rouge glacial, lorsque tu essayes de suivre ma cadence de marche avec tes petites jambes sans paraître essoufflée mais en brûlant trois fois plus vite ton oxygène.

L’air fière et forte !

J’y arrive encore, je me dis que tout n’est pas encore mort à l’intérieur de moi. Je vois encore parfois la prairie.

Les Tribus t’ont adoptée immédiatement. Une enfant marchant sur Mars depuis quoi, des siècles ? Depuis le délabrement des Allées Noires...
Tu représentes l’espoir ici.

Je sais que tu as de plus en plus de doutes sur ta naissance.

Oui.

C’est moi qui t’ai portée dans cette prison, une promesse faite à un vieil ami, celle de sauver son nourrisson, mais tu as respiré durant 144 heures l’air de la planète Terre.

Lorsque tu pleurais nous t’approchions du pavillon du phonographe et tu écoutais Puccini. Tu te sentais bien avec la musique, tu t’endormais.
Cette cave abritait trop de monde, il y avait d’autres enfants cachés aussi. Je t’en parlerai si tu le souhaites.

J’ai réussi à franchir une ligne de défense, en pleine neige, un froid polaire balayait la lande.
Je te portais emmaillotée et sanglée dans mon sac à dos.
Les épreuves ont été dures et terribles mais nous avons réussi tous les deux.

Plus ma barbe se transformait en glace, plus j’avançais porté par le moteur de la colère.

Il y a toujours dans les plaines une ferme perdue avec une étable et donc du lait.
J'ai étayé une poutre qui menaçait de céder sous le poids de la neige, je suis allé couper du bois, chasser et en échange, les fermiers t'ont donné le peu de lait qu’ils avaient.

144 heures sur Terre, Natsha !

Mais pendant ces 144 interminables heures, le moteur de la vengeance, de la colère et de la violence qui m'animaient s'est transformé en amour pour toi.

C'était mon combat en tant qu'homme : réussir quelque chose et d’honorer la promesse faite à un autre homme et en tant qu’homme responsable sauver au moins une vie innocente.

Nous nous sommes portés tous les deux mais le prix à payer fut la privation de ta liberté.
Que pouvais-je faire ? T’abandonner aux loups ? Je me sens prêt à en parler avec toi.

La réalisation des quatre tunnels reliant l’extérieur de l’astéroïde au cœur de la caverne connut des moments difficiles et ce travail hors norme restera à jamais l’un des plus grands regrets du Convoyage.

Tout ceci bien avant nos premiers aménagements.

Les SAS provenant de Tinian ne s’adaptaient pas correctement, les tunnels avaient des fuites et la pressurisation des tunnels en cours de creusement restait trop instable sans pouvoir jamais être régulée correctement.
Nous avons perdu de grands noms du Convoyage qui furent aspirés dans le vide spatial ou qui sont morts par de violentes dépressurisations.
Nous avons contre toute défiance fermé les yeux et amorcé avec la Fondation 1404 l’expérience Magnitogorsk.

Nous ne savions, alors, que le Cartel avait infiltré la Fondation, peut-être même que la Fondation n’était pas ce que nous croyions à la base.
C’était la guerre, nous n’avions aucune possibilité de tout surveiller. nous rencontrions beaucoup de difficultés pour la survie des hommes au sol.

Le dictaphone du Sepulcrum nous a appris le destin funeste de l’équipe de Vassia.
Des hommes de valeur, des ouvriers infatigables, manipulés politiquement par l’essence abjecte que nous combattions.
Le Cartel en les poussant au fanatisme et en leur confiant la véritable relique du percuteur Stakhanov a réussi à faire construire l’anneau 31 -du moins son amorce-.
Section par section, Vassia et ses hommes ont percé les quatre tunnels de propulsion.


Eux qui se croyaient sous la mère patrie évoluaient dans l’espace.

Le Convoyage n’est pas respectable, du moins pas suffisamment pour faire une leçon de morale sur les méthodes employées. Nous avons, nous aussi par la force des choses, effectué des actions dont nous ne pouvons tirer gloire.

Mais Vassia et ses camarades ont dû vivre des souffrances atteignant des degrés inouïs.
La forte rotation sur lui même de l’astéroïde, les dépressurisations mortelles et le terrifiant froid spatial subis, font que ses hommes ont vécu et sont morts en enfer.

Dans une des pires solitudes qu’il soit de connaître, abandonnés et se posant sûrement les pires questions métaphysiques qui les a torturés jusqu'à la fin.
Les quatre portes géantes qu’ils n’ont jamais pu ouvrir furent les SAS des tuyères.
Lorsque Vassia ou les autres membres du Clan31 posaient leur lourds gants renforcés sur le métal d’un des SAS, le silence du vide spatial était la seule réponse leur parvenant.
Un métal recouvert d’une couche de glace carbonique.

Si la durée de survie près du SAS d’une tuyère n’excède toujours pas 8 minutes, Vassia ou Novomir auraient, je pense, tenté de percer à côté des gigantesques systèmes de fermeture.
Ils auraient eux aussi découvert avec effroi le vide spatial et cela aurait été un choc impensable à supporter car ils pensaient déboucher aux abords d’un étang, d’un bois ou d’une plaine de leur beau pays.

Le Cartel avec ses moyens a toutefois réussi à les doter de scaphandres assez fabuleux pour l’époque.
Lorsque la guerre du Mont Rouge arriva à terme, La Firme n’était plus rien.

Le Cartel mis lui aussi au bord du gouffre dû envoyer la totalité de ses ressources armées sur les fronts. Nous avons eu le champ libre pour détruire les laboratoires et faire route vers le Sepulcrum encore en ébauche.

Nous avons récupéré Staïal, du moins son cadavre mis dans un logement de la section 24.
Nous les avons tous récupérés. Dans le plus grand respect et notre plus grande honte.
Vassia lui est mort en position de travail dans une galerie à 40 degrés d’inclinaison par rapport au noyau central, le percuteur encore en place dans ses gantelets.

Eux qui pensaient creuser vers le haut.
Dans l’espace, ces données ne sont plus à prendre en compte.

Gottfried Von Dobrshejewiser fait partie des Grands Initiés qui a permis la naissance du Sepulcrum grâce à ses recherches sur un laser minier de type spatial.

Le Convoyage a rencontré beaucoup de problèmes suite au sabotage crapuleux du laser mais nous avons un faisceau d’individus que nous suspectons. Beaucoup de Convoyeurs ayant approché de près le laser furent empoisonnés. Une signature certaine.
La Caste des Dockers semble désormais aussi contrôler les pontons et être affidée au camp ennemi.

Von Dobrshejewiser réussit un coup de génie : il doubla la plupart des pièces du laser minier, les plus vitales afin de les soustraire à la Caste des Dockers.
Heureusement quelques Convoyeurs infiltrés chez les dockers ont pu échanger les caisses.
24 tonnes de matériel mises sur orbite en utilisant les packs JATO !
Un travail de fourmi, des lancements discrets.
Epuisant, lancinant et inquiétant, toujours cette crainte de la fuite, de la taupe.

Nous avons encore perdu des frères et des sœurs de grande valeur sur ce travail.
Certains sont toujours en orbite et leur corps vont tourner éternellement ou retomberont vers cette prison rouge.
Ils ont accompli leur mission : livrer un peu de matériel chacun.

Von Dobrshejewiser dut parer du mieux qu’il put aux imperfections létales des packs JATO.

J’ai réalisé 30 sauts et livré 30 caisses.
Je conserve de cette période un mélange de peur et d’ivresse. Décoller avec un pack JATO procure des sensations proches de l’extase.
La violence du décollage puis l’irrépressible ascension libératrice...

Un court moment tu es Icare, un Icare affranchi des démons et des obsessions qui laminent les hommes.

Les Scaphandres de niveau 24 résistent au vide spatial mais pas plus de 5 à 8 minutes de rayon d’action.
Le temps nécessaire pour envoyer les containers vers le Sepulcrum. En poussant fort avec les bras.
Dans l’espace il n’y a plus de poids, tu dois juste bien viser et le clan 31 à bord du Sepulcrum récupère un par un les containers lorsqu’ils arrivent dans un périmètre de proximité correct pour une sortie sous cordon.

Quelques minutes ... Natsha... tu regardes les étoiles et à l’opposé, cet orange irradiant. Les sables de Mars, ses cratères, ses dunes et leurs terribles installations nous contrôlant.
Quelques minutes en suspension…

Puis lentement, la planète agit comme un aimant malveillant. On ressent la puissance de Mars, une planète en souffrance.
Lors de ma 7ème retombée tu fêtais ton anniversaire, ce jour là j’étais invulnérable.

Je dosais au meilleur moment la force des fusées du pack JATO.
Comme un insecte qui chute et remonte, puis chute et remonte, puis chute encore et remonte juste assez pour éviter l’écrasement.
Nous étions hors limites, tout le temps hors des limites.

Pour la réussite de ceci, Von Dobrshejewiser a dû conclure un pacte avec un personnage influent, Argoth Iztlactli, Grand Initié lui aussi et membre des Dockers. Argoth Iztlactli doit posséder toutes les cartes des Castes, ses petites et grandes entrées, effectuant des transactions dangereuses avec les ouvriers les plus insignifiants comme avec les plus puissants. Il ramasse tout.

Mais nous y arrivâmes.

Nous avons passé les 10 premières années dans l’emplacement protégé permettant de survivre dans l’astéroïde, ce qui lui a donné son nom et nous avons travaillé depuis cette cellule de survie.
Nous limitions les retours et faisions le moins possible d'allées et venues en sauts JATO.

Nous n’allions pas vivre comme Vassia entre deux anneaux pressurisés, mais eux y étaient forcés. Il n’y avait rien d’autre.
Les quatre tunnels devinrent fonctionnels, de vraies tuyères de combustion pour diriger le Sepulcrum.
Tout autour de la caverne de glace centrale, nous avons aménagé les lieux de vie, les 31 alcôves, celles du projet « clan 31 » et les premiers laboratoires de transportation de clones.

Le Sepulcrum était construit pour atteindre l’étoile de Barnard.
Le territoire du Colossus Père.


En orbite géostationnaire avec le Sepulcrum, nous avons compris en voyant Colossus 4 que le décalage elliptique et la situation n’étaient plus sous contrôle.
Colossus semblait endommagé, bien plus ancien qu’il ne l’était dans notre échelle de normalité.


Nous n’avons pas tenté d’arrimer le Sepulcrum à Colossus. Nous sommes restés à bonne distance.
Qui sait désormais ce qui ère dans ses immenses couloirs dégradés ?
Des fantômes ? Des ombres sans chair de NORTH DISRUPT ? Des membres du Convoyage retranchés dans un des étages ?
Le mal sombre ?

Le Cartel semble avoir perdu la maîtrise de plusieurs points et La Firme ne semble plus répondre en dehors des messages qui tournent en boucle inlassablement et sont connus depuis les premières générations.

Nous avons vu émerger Charon.

Chaque jour la distorsion se produit, nous voyons clairement une courbe dévier l’image des étoiles et immanquablement, son étrange proue largue les micro-navettes contenant les corps préparés des victimes. De qui désormais ? Le Charon reste un spectacle perturbant qui nous met l'esprit en vrac. Plus qu'une énigme, c'est un cauchemar.

Qui est le nouveau pouvoir ? Qui commande désormais ?
Le décalage de 1940 est vraiment établi.

Lors de notre départ, la seconde guerre ravageait la planète bleue. Nous avons sacrifié nos corps dans le laboratoire. R-3968 a placé lui même les charges explosives.

Nous partons comme prévu vers Titan.
Le voyage sera long mais le Sepulcrum est un beau vaisseau.
La propulsion se fait par un geyser de gaz contrôlé par le laser minier qui utilise la réserve de glace centrale.
Une immense caverne remplie de glace que l’on réchauffe.

Ceci t’explique la catastrophe du site Soochow.
Le véritable laser était monté sur le Sepulcrum et sa copie inachevée, construite par Von Dobrshejewiser dans le but de berner la Caste des Dockers, a tué des innocents.
Le Chaman tatoue une larme de sang avec des ailes désormais sur chaque membre du convoyage.
Nous portons sur notre chair une malédiction, encore une de plus, s’il en fallait.

Sauf toi mon enfant : on ne marque pas les anges.

Un Bunker Père est sur Titan.
Il rassemble les données de reconstruction des voyageurs.
J’aurai bientôt de nouvelles réponses à donner.

C’est le véritable voyage dans le temps qui se trouve là-bas.
La reconstruction de la matière vivante dans un autre lieu sans déplacement.
Toutes les cuves sont là-bas j’en suis certain, ainsi que le MMEMO originel qui reconstruit les ondes mentales des voyageurs.
Nous émettrons depuis Titan un message que pourra diffuser Colossus.
Je te dirai ce qui se cache sous les épais nuages de Titan, je n’ai pas oublié notre pari.

Le Convoyage va assurer ta protection, je t’embrasse comme un père et te porte en mon cœur.

Lammar

****
Rapport du Convoyage


Le Sepulcrum est en orbite autour de Titan et nous avons sauté vers sa surface, aux coordonnées de ce que nous appelons le Bunker Père.
Nous avons vu des choses inimaginables. Le saut orbital avec Saturne en rotation dans ce scintillement d’étoiles est une expérience qui dotera le Convoyage de nouvelles données. Jupiter est comme un monstre tourbillonnant et Uranus possède bien une balise qui émet un signal. Le relais invisible peut être…
Notre vie ne se résume au final qu'à sauter vers la mort ? Nos scaphandres ont bien résisté à la descente, c’était stupéfiant.

Le Bunker Père est grand comme une ville moyenne, aucun frère ici ne s’attendait à un tel colosse.
Il y a un gros cratère vers un bord, d’une taille de plus de 1000 mètres de circonférence. Toute une partie du Bunker Père a été soufflée du toit jusqu’au sous-sol. Nous espérons que ce que nous recherchons se trouve dans des parties moins affectées. Nous avons pu entrer par un SAS et signalons des impacts visibles et des destructions importantes aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. De durs combats ont eu lieu et tout ceci nous rend amers.

Nous avons établi un QG dans un sorte de Kiosque ressemblant à ceux de Mars, un Kiosque dans le Bunker Père avec des dortoirs, une cantine et d’autres installations que nous répertorions.
Par sécurité nous restons confinés dans cette partie du Bunker Père et réparons en priorité les ressources énergétiques pour chauffer, pressuriser les salles et recycler l’oxygène.
Si nous avons bien progressé dans les réparations, Colossus devrait retransmettre sur les canaux VOXTERM le premier message du Convoyage depuis Titan.

Le Convoyage a perdu un membre durant le voyage mais aussi ici, sur Titan. Nous ne sommes pas seuls. Nous ressentons une présence menaçante. Quelque chose rôde ici dans ces halls dégradés. Cette chose a décimé avec une sauvagerie extrême deux Frères lors d’une exploration vers ce qui semble être un autre Kiosque. Nous n’avons trouvé que leurs scaphandres broyés et quelques viscères.

Nous transformons en place forte notre QG, l’espoir toujours au cœur !
Il porte le prénom de Natsha pour nous porter chance. Nous l’appelons aussi 144 pour rétablir les liaisons et nommer le codage.

** silence**

Tu dois, toi aussi, recevoir cette transmission, Natsha.

** silence**

Tu dois avoir beaucoup grandi depuis que nous nous sommes quittés et un Frère a dû te donner ma lettre.
J’ai vu beaucoup de choses dans ma vie mais je ne trouvais pas les mots pour te le dire en face, non pas par forme de lâcheté mais parce que, à la longue, un homme peut devenir père à la place d’une promesse.
Cette lettre était plus facile pour moi, pour raconter ton histoire, notre histoire à tous deux, notre part au Convoyage.

** silence**

Au-dehors sur Titan, tout est bleu clair avec des arcs en ciel, Natsha. Nous pesons moins lourd mais la densité est surprenante. C’est comme si ton gant traversait des couches d’eau lumineuse, tu pourrais en ressentir la résistance.
Alors, qui de nous a gagné ce pari ? Mais attends avant de le dire, il y a d’autres choses, des éclairs qui flottent en se déplaçant. Tu aimerais les dessiner avec ton doigt en les reliant, c’est difficile à t’expliquer mais nous pourrions filmer tout ça pour toi si nous devons repartir à l’extérieur.

** silence**
Pardonne-moi de t’avoir emporté avec moi dans ces guerres, mon ange.

** silence**
Nous allons tenter de trouver les cuves et vérifier leur état. Elles sont quelque part dans cette gigantesque forteresse ancienne. La clef du déplacement. La liberté pour tous.


Lammar

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