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 Morgues et installations

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AuteurMessage
Liubei
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Messages : 4033
Date d'inscription : 19/04/2010

Morgues et installations Empty
MessageSujet: Morgues et installations   Morgues et installations Icon_minitimeVen 7 Mar - 4:09

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Début de la journée, du moins de ce qui me semble être la journée.
Les néons de classe 4 viennent de s’allumer pour un nouveau cycle.
Survivre encore et toujours des questions.

J’ai réussi à alimenter en énergie ce pupitre de contrôle et je peux écrire mes pensées.
Cette action me paraît salutaire vu mon isolement.

Je me nomme Konig, de la section Melpomene.
J’ai perdu mon épouse lors de la charge contre l’entité abjecte des B.O.S.S et je me suis retrouvé soudé sur une stèle vers Cydonia.

J’étais en train de m’asphyxier lorsque dans les brumes de la douleur, j’ai vu s’approcher un être de grande taille.
Il a fait sauter les soudures et m’a décroché de cette stèle de métal.
Son scaphandre était noir comme l'horreur.

C’est ma dernière sensation avant mon évanouissement que je croyais final.

Depuis je vis ici .. Seul.

Je me suis réveillé dans une morgue glacée.
Pris de tremblements et de spasmes violents j’ai réussi à faire coulisser le plateau d’inox et sortir du tombeau.
J’ai dû perdre la raison un long moment mais lorsque mon cerveau s’est rétabli, j’avais chaud. j'ai lancé un regard circulaire : j'étais dans une pièce, une sorte de bureau.

Depuis je vis ici .. Seul.

C’est une structure labyrinthique mais sans portes de sortie vers la surface de Mars. Il y a des couloirs, des sas de jonction, des successions de pièces, des cuisines, des réfectoires. Des tunnels qui relient d’autres complexes apparemment identiques.
Il y a tout ce qu’il faut pour survivre sauf des dortoirs que je n'ai pas encore localisés, mais je suis sûr qu'il y a des pièges.

J’ai déniché un scaphandre haute pression. Il gène les mouvements mais je suis à l’abri des problèmes de pression ou de température.
Ici tout peut paraître normal, puis, l’instant d’après la température chute effroyablement puis remonte ou bien c’est l’oxygène qui disparaît.
Entre un froid mortel et une cloche à vide j’ai pris des mesures.
Je vis dans ce scaphandre. Je ne le quitte plus et j’essaye de comprendre ce que je fais ici.
Mes compagnons, je vous espère vivants et si vous m’entendez, il y a ici un mal qui ronge cet endroit.

Le plus étrange voire morbide ce sont ces morgues immenses.
Des milliers et des milliers d’emplacements frigorifiques.

Il y a des hommes et des femmes nus ou en scaphandre tels quels posés là où bien rangés sur les plates-formes coulissantes.
Quand la température chute, les corps présents dans les morgues se congèlent.
Quand la température remonte, ils commencent à décongeler et une odeur insupportable se diffuse dans le complexe.

Il y a ici des Camdrones, dés que j’arrive à en activer une je le fais, ça m’occupe et ça peut servir.
Je répare si possible ce qui est cassé.
Cet endroit est pourtant abandonné depuis longtemps et malgré les filtres qui alimentent les brasseurs d’oxygène il y a une petite couche de poussière partout.

Dés que les lumières tremblotantes des néons classe 4 s’éteignent, une lumière indigo baigne le complexe.
Au début je continuais mes progressions avec la volonté fixe d’en faire un plan.

Seulement il y a les morgues.
Sous l’éclairage indigo, les yeux grands ouverts de certains cadavres ont des reflets étranges, pire certains suivent mes mouvements.
Cette situation a entamé mes ressources nerveuses, je ne progressais plus dans ma cartographie des lieux.

J’ai mis au point un plan de bataille : j’ai empilé sur un chariot médical toutes les bandes autocollantes de pansements compressifs que j’ai pu récolter.
Chaque cadavre avec les yeux ouverts avait droit à un bandeau, bien collé sur le visage.
Au bout d’une semaine j’y étais encore, ils sont trop nombreux : c’est utopique.
Au bout d’une semaine et quelques jours j’ai abandonné.
Je finissais par leur parler et leur donner des noms.

C’est pendant une nuit que le mal à failli me surprendre dans une morgue.
J’ai senti un énorme malaise déferler en moi, une terreur profonde.
Je me suis mis à paniquer et la seule issue possible à cet instant était de me mettre dans un casier de morgue ou de fuir. Mais vers quel autre danger ?
Je me suis énervé pour décoller le corps du plateau. Il était congelé et la peur me faisait faire des mouvements incontrôlés.
J’ai réussi à l'arracher de la plaque de métal mais sa peau y est restée en partie et je me suis engouffré dans le casier ; je me suis allongé avec le cadavre dessus. J'ai essayé de faire dépasser les pieds de la dépouille et de lever les miens vers le haut un peu en retrait : avec l'obscurité et de la chance….

J’ai forcé un moment pour maintenir les pieds vers le plafond du casier, puis mes jambes ont lâché : les bottes sont trop lourdes.
C’est sans respirer que j’ai senti le mal passer dans la salle, mon cœur figé dans une terreur ignoble.

J’étais toujours dans cette position lorsque l’éclairage classe 4 est revenu.
Je tremblais d’inquiétude comme si j’étais redevenu un enfant.

Ce fut le second plan de bataille.
Trouver un endroit sécurisé pour la nuit.


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C’est donc le local à incendie qui sert désormais d’habitation officielle pour les cycles indigo, du moins je suppose que cette pièce avec sa porte coupe feu sert à ça.
La porte est blindée, lourde et a un volant de fermeture intérieur.
J’ai emménagé un peu l’espace pour y vivre plusieurs jours au cas où...

Chaque jour je procède à la cartographie des lieux et lors des cycles indigo je m’enferme dans mon local anti-incendie et respire doucement pour ne pas me faire repérer.

Je commence à sentir moi aussi la viande putréfiée, je pense que je deviens imprégné de l’odeur qui règne ici.

Les explorations deviennent plus longues.
Ces errements m’inquiètent car je quitte l'abri au début du cycle et j'y suis de retour presque avant l’autre cycle.

Je vais devoir trouver un autre abri, le sécuriser et l’emménager.
Faire des relais, c’est ça la solution.

C’est le début du cycle des néons 4. Je vais essayer de relâcher un peu la pression et en profiter pour afficher le plan sur une Camdrone.

Ce sont des modèles Ocre. Je n’en avais jamais vu et ne vois pas la différence avec le modèle orbital 2.
Le pupitre de contrôle fonctionne bien et tout ce que j’écris sur l’écran se sauvegarde correctement dans une base de données.

Mon journal est dans un dossier « Dame » en souvenir de ma bien aimée.


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Début du nouveau cycle.

Il y a quelqu’un d’autre qui traîne ici : je ne suis plus seul, les papiers sur mon pupitre ont été touchés et le fauteuil déplacé.
Il manque mon stylo graphite trouvé dans une des salles, un superbe stylo avec un barre de décor chromée, épaisse et un bouton poussoir pour la mine en carbone.

Je m’y étais attaché, ça me contrarie et les autres stylos qui sont trouvables ici sont vieux, les encres sont figées depuis des années.
Mon stylo graphite permettait le tracé des plans dans une atmosphère sous vide ou par un froid extrême : j’ai relevé un –204 sur l’indicateur thermique de mon scaphandre lors d’une exploration.

Qui donc a besoin de ce stylo ? Est-ce pour faire un plan comme moi?
La paranoïa me guette et je ne sors plus que bardé de pistolets injecteurs de tranquillisants.
Ce n’est pas pour moi mais pour les planter dans ce qui pourrait me tomber dessus.
J’ai aussi des outils récupérés dans un bloc opératoire, de grands couteaux de découpe. Je suis armé comme un Toxodon.

Cela perturbe mon organisation pour ce cycle : sans le plan, impossible de jouer les aventuriers, cet endroit est un labyrinthe.
Il n’y a aucune logique dans la conception, personne ne peut y travailler sans se perdre ou bien un système de guidage m’échappe.

Les plafonds sont hauts, ils sont en béton avec des traverses blindées.
A chaque intersection des couloirs mortuaires il y a des écrans Voxterm.
Chaque écran de chaque allée affiche une image de la planète Terre. J’y reconnais des grandes capitales mêlées à des endroits inconnus.
Il y a des écrans cassés sur lesquels une neige parasite fait office d’image.

Le réfectoire ne contient que des armoires de rations conditionnées en sachets sous vide. Je ne trouve pas de sauce que je pourrais utiliser pour faire des repères à des endroits discrets.
Il n’y a pas de local avec des pots de peinture, ici tout est en métal et béton.
J’essaierai au prochain cycle les frigos des laboratoires, peut être qu’ils ont des poches de sang pour les transfusions, ça servira de colorant pour baliser un tracé discret.
J’ai pensé à gratter le béton pour faire des repères mais il faut ramasser les débris et ça se voit. Je me prends la tête et deviens très suspicieux.


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J’ai avancé dans les Camdrones, je fais des expériences.
Les séries Ocre ont un fonctionnement bizarre : dès que je les déplace trop loin, les voyants s’éteignent.
Je dois les reposer dans le périmètre où je les ai trouvées.

Si j’en mets deux face à face elles grésillent, on dirait qu’elles n’aiment pas se filmer.

Il y a des miroirs en matière plastique ici. Je vais en découper des morceaux et les orienter de telle manière que je puisse filmer des angles puisque je ne peux pas bouger les Camdrones.
Je vais fabriquer une sorte de périscope dans les couloirs avec un jeu de bouts de miroirs plastique.

Je vais faire ça puis aller m’isoler dans mon local pour réfléchir sur la chose qui m’a pris mon stylo.
Si c’est une personne elle ne se laissera pas piéger. Je préfère aussi éviter la rencontre sans savoir de quoi il retourne.


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Ceci est consigné quelques jours plus tard.

Je n’ai rien vu venir.

La chose est un homme.
Il m’a surpris dans le couloir allant vers le réfectoire que j’appelle A.
Il a surgi en hurlant de derrière les canalisations avec un scaphandre haute pression.

J’ai juste eu le temps d’apercevoir un reflet chromé sur son casque et j’ai pris un énorme coup dans la visière et le respirateur.
Je suis revenu à moi alors que le cycle indigo était en route et j’ai du me traîner encore sonné jusqu’à ma cachette.

Mon visage est commotionné, mon casque est véritablement abîmé.
Les tuyaux de respiration sont enfoncés et les boîtiers filtre sortis des logements.
La visière est fêlée, j’en aurai pour deux jours à réparer les dégâts.

J’ai trouvé enfoncé dans le respirateur, un morceau chromé de mon stylo graphite, irrécupérable lui aussi.

Ce Terraformer est un vrai danger pour moi.
Je vais rester caché quelques jours le temps de réparer et de me rétablir.


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J'arrive à activer de plus en plus de salles en réparant les boitiers électriques.
Les salles s'appellent "kiosque". Elles sont numérotées et je ne connais pas leur nombre mais grâce aux Camdrones j'ai pu en voir trois.
Dans un des kiosques se trouve un cadavre dont les os bien récurés augurent le signe du Mal.

A diverses reprises, j'ai vu dans les couloirs l'inconnu qui m'avait agressé.
Je l'observe depuis le Kiosque numéro 2 et je peux suivre un petit morceau de son parcours.
C'est un grand gaillard et après avoir observé attentivement son comportement pendant quelque temps, il ne me semble pas très futé.

Je le convertirai à l'Echiquier.

Une chose est sûre c'est qu'il est comme moi, perdu dans cet endroit.
J'ai mis la main sur une plaque de cuivre de grand format, elle deviendra le nouveau masque Melpomene et remplacera celui que l'on m'a volé.

Ce complexe avec son dédale d'installations reste un mystère entier.
C'est dans cet endroit que je dois affronter mon destin.
Il y a ici dans ce lieu une puissance et un savoir qui m'aideront à obtenir une vengeance digne de l'Echiquier.

"On s'adapte à son biotope"
J'ai entièrement refait mon scaphandre haute pression.
Je suis sûr maintenant de pouvoir affronter les pires problèmes dans cette armure.
J'ai aussi dérivé la vision sur un écran : les Battlesuits fonctionnent de cette façon d'après les dires.
C'est artisanal mais ça marche. Je peux changer les couleurs lors des phases indigo : une idée comme ça...

Cette armure devrait mieux résister à la brute qui tourne en rond dans les couloirs.
J'aurai du répondant cette fois.

Il y a un escalier qui s'enfonce encore plus profond, cette armure m'y emmènera et résistera aux pires horreurs atmosphériques.

Le Roi marche à nouveau.
La brute des couloirs sera une des nouvelles pièces.



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Aujourd'hui mes essais sont conséquents ! J'ai réveillé quelque chose.
La voix aborde différent sujets et le pupitre affiche le programme originel de La Firme.
C'est un logo avec des interfaces, je suis dans le Bunker soeur.

Il y a des secousses dans le bâtiment et les canalisations produisent un bruit sourd.


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hahaha claviéééés ordinacomput
tous diffeRENT 24 fois 24 postes sur 4 kiosssquezjffoi
hahahaje sais ecrire
la voix la voixlehautparleur
ma terre


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huhu a mooii


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Le Terraformer inconnu est enfin du côté de l’Echiquier.
Il me suit comme un animal et commence à avoir confiance en moi.

Devenir un familier et ne plus représenter pour lui une menace a pris beaucoup de temps.
Il aime tout ce qui est gros ou petit tant que ça fait du bruit et que ça brille.
C’est comme un enfant capricieux qui veut quelque chose et l’arracherait en utilisant la force d’une brute.
C’est toujours un peu la guerre car il veut mon exosquelette et il n’a aucune patience.
J’ai essayé de lui faire comprendre qu’ensemble nous en ferons un autre pour lui.

Le roi fut magnanime pour cette recrue de bon niveau.
Je me sens moins seul.

J’essaye de lui apprendre à parler et aussi à compter. Bien qu’il possède quelques bases, ce Terraformer inconnu n’utilise que peu de mots et a du mal avec les chiffres.

Lors des cycles sains nous nous mettons dans un réfectoire et, avec calme, je lui apprend à compter avec des rations déshydratées.
Il a une curieuse façon de compter en bloc.
On compte aussi avec des tubes, des capsules à poivre qu’il affectionne.

Ce réfectoire est bien pour nous deux.
Je l’éduque aussi sur l’alimentation.

Je l’installe à une table, lui met des couverts, indique les tubes à hydratation.
Une fois que tout est en place je lui récite la loi de l’Echiquier puis nous mangeons dans le silence.

Il m’est pour le moment impossible de lui faire une prise de sang, il m’assommerait ou nous passerions encore une heure en bagarre.
Se battre est de moins en moins courant mais j’arrive à avoir le dessus, enfin, ce qui lui montre qu’il ne doit plus me chercher querelle.
C’est en allant souvent me recoudre la peau dans les laboratoires cloisonnés que l’idée des tests sanguins m’est venue.

Pour le moment j’arrive à faire des essais salivaires, j’utilise la fourchette dont il s'est servie, faute de mieux.
Mon compagnon au nom inconnu a des boutons sur le visage et crache beaucoup, je pense qu’il est malade.
Je le suspecte d’avoir mangé des morceaux de cadavres.
Cette viande est impropre, elle se congèle et se décongèle à chaque dérèglement de l’atmosphère.
Certains corps ont des amputations, des blessures par balles, d’autres sont âgés et morts de vieillesse.
Beaucoup doivent être là pour une maladie ayant entrainé la mort.

J’ai remarqué lors de ma période bandage que des corps était mordus et que certains avaient des parties en moins. Ceci apparaissait comme récent.
C’est comme ça qu’il a dû survivre, en mangeant des cadavres.
Il doit avoir contracté des maladies.

Je vais l’appeler Laufer.
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