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 Majot CHIMALLI - Journal 3

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Liubei
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MessageSujet: Majot CHIMALLI - Journal 3   Majot CHIMALLI - Journal 3 Icon_minitimeJeu 6 Mar - 22:33

Battlesuit Pacificator 49 Journal de Bord 3

12:20 pm Dépannage.

j'ai focalisé toutes les ressources énergétiques sur le heaume ainsi que sur la caméra frontale pour dégager cette macabre chape. Elle doit sûrement obstruer les entrées des filtres à air en s’étant coagulée.
Je déploie l’antenne de sonde thermique, elle ne répond pas immédiatement, puis se décolle avec le même bruit que ferait un pansement posé sur une plaie mal guérie.

L’antenne perce l’enveloppe pulmonaire. J’entends clairement le moteur électrique forcer un bref instant puis le poumon se soulève légèrement.

La température dans le poumon atteint les 50 degrés, dur à l’extérieur, mou à l’intérieur, comme un gâteau mal cuit par les résistances allumées du plafond d'un four.
L’antenne décolle ce qui reste de son propriétaire. Je vois un semblant de cage thoracique sur l’écran de contrôle.
Si je commande au heaume de faire une rotation je risque de briser la sonde, je coupe toute alimentation pour réfléchir.

...

La température extérieure doit taper dans les 60 à 70 degrés - un réel enfer- , l’armure calorifugée peut tenir sans problème, elle vient de toute façon d’encaisser le pire.
Un morceau de corps, voire un cadavre entier bouche les prises d’air. Ce doit être sûrement lui qui occulte aussi les plaques photovoltaïques.

Pas la peine au vu des conditions terrifiantes extérieures constatées, d’attendre le salut d’un charognard quelconque qui dégagerait la carcasse. La mort continue de réclamer son dû.

Pour l’instant aucune vie n’est possible, aucune sauf d’être verni et de posséder une Battlesuit de La Firme.

L’idée d’utiliser le souffle d’un explosif m’effleure mais je préfère ne pas aggraver plus que de raison ma situation critique. Je dois rester concentré sur les possibilités du dégagement commencé.

Je remets l’alimentation de la sonde en marche et la fais rentrer de moitié, espérant qu’elle soit ainsi plus solide.
Avec angoisse je tourne la tête, tout doucement, le regard rivé sur l’écran plasma, sur la fine tige d’acier de l’antenne.
Ça bouge ! Doucement le corps tourne avec la structure du heaume, comme un poisson collé sur une grille de barbecue. Pour l'instant, mon idée fonctionne.

Je continue la rotation, avec une délicatesse dont je ne me serais plus senti capable. J'amène lentement le heaume à ce que j’estime être la parallèle au sol, puis coupe l’alimentation, sauf celle de la sonde.

Il ne me reste plus qu’à la rétracter en espérant que la cage thoracique fichée au-dessus glisse à terre.
L’antenne peut s’être légèrement tordue pendant la manœuvre. Je l’observe en transpirant légèrement, elle seule détient le pouvoir de rallonger ma vie.
Le spot extérieur accroche fugitivement un éclat de lumière sur la fine structure anodisée et je vois se substituer, à force de la fixer, une flamme ténue semblable au halo de la chandelle dans un tableau de La Tour, où seule, la lueur de la bougie éclaire un personnage devenu inquiétant puisqu' émergeant à demi des ténèbres.

Un bref souvenir de leçons d’art ancien dispensées par La Firme, où ce genre de formation n’avait qu’un but : identifier des objets anciens de valeur et les préserver.
Je valide d’un bref mouvement rétinien le menu de rentrée de la maigre tubulure puis ferme les yeux.
Mes oreilles entendent le corps annelé de l'antenne rentrer dans l’armure.

La sueur salée me fait rouvrir les yeux. Les techno-frères n’ont pas conçu un mode d’emploi autre que vertical de la Battlesuit. Je cligne frénétiquement les paupières pour soulager l’irritation et retrouver une vue moins trouble.
Le corps a bougé, à mon avis il s'est très légèrement déplacé, mais avec la rétraction de la sonde s’est à nouveau affaissé sur ma tète.

Je tourne alors le heaume dans l’autre sens. Le corps continue de glisser vers le sol et la caméra me montre enfin l’image d’un ciel plus que croûteux et malade.
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Liubei
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MessageSujet: Re: Majot CHIMALLI - Journal 3   Majot CHIMALLI - Journal 3 Icon_minitimeDim 10 Aoû - 23:41

12:20 pm Dépannage.



j'ai focalisé toutes les ressources énergétiques sur le heaume ainsi que sur la caméra frontale pour dégager cette macabre chape. Elle doit sûrement obstruer les entrées des filtres à air en s’étant coagulée.
Je déploie l’antenne de sonde thermique, elle ne répond pas immédiatement, puis se décolle avec le même bruit que ferait un pansement posé sur une plaie mal guérie.

L’antenne perce l’enveloppe pulmonaire. J’entends clairement le moteur électrique forcer un bref instant puis le poumon se soulève légèrement.

La température dans le poumon atteint les 50 degrés, dur à l’extérieur, mou à l’intérieur, comme un gâteau mal cuit par les résistances allumées du plafond d'un four.
L’antenne décolle ce qui reste de son propriétaire. Je vois un semblant de cage thoracique sur l’écran de contrôle.
Si je commande au heaume de faire une rotation je risque de briser la sonde, je coupe toute alimentation pour réfléchir.

...

La température extérieure doit taper dans les 60 à 70 degrés - un réel enfer- , l’armure calorifugée peut tenir sans problème, elle vient de toute façon d’encaisser le pire.
Un morceau de corps, voire un cadavre entier bouche les prises d’air. Ce doit être sûrement lui qui occulte aussi les plaques photovoltaïques.

Pas la peine au vu des conditions terrifiantes extérieures constatées, d’attendre le salut d’un charognard quelconque qui dégagerait la carcasse. La mort continue de réclamer son dû.

Pour l’instant aucune vie n’est possible, aucune sauf d’être verni et de posséder une Battlesuit de La Firme.

L’idée d’utiliser le souffle d’un explosif m’effleure mais je préfère ne pas aggraver plus que de raison ma situation critique. Je dois rester concentré sur les possibilités du dégagement commencé.

Je remets l’alimentation de la sonde en marche et la fais rentrer de moitié, espérant qu’elle soit ainsi plus solide.
Avec angoisse je tourne la tête, tout doucement, le regard rivé sur l’écran plasma, sur la fine tige d’acier de l’antenne.
Ça bouge ! Doucement le corps tourne avec la structure du heaume, comme un poisson collé sur une grille de barbecue. Pour l'instant, mon idée fonctionne.

Je continue la rotation, avec une délicatesse dont je ne me serais plus senti capable. J'amène lentement le heaume à ce que j’estime être la parallèle au sol, puis coupe l’alimentation, sauf celle de la sonde.

Il ne me reste plus qu’à la rétracter en espérant que la cage thoracique fichée au-dessus glisse à terre.
L’antenne peut s’être légèrement tordue pendant la manœuvre. Je l’observe en transpirant légèrement, elle seule détient le pouvoir de rallonger ma vie.
Le spot extérieur accroche fugitivement un éclat de lumière sur la fine structure anodisée et je vois se substituer, à force de la fixer, une flamme ténue semblable au halo de la chandelle dans un tableau de La Tour, où seule, la lueur de la bougie éclaire un personnage devenu inquiétant puisqu' émergeant à demi des ténèbres.

Un bref souvenir de leçons d’art ancien dispensées par La Firme, où ce genre de formation n’avait qu’un but : identifier des objets anciens de valeur et les préserver.
Je valide d’un bref mouvement rétinien le menu de rentrée de la maigre tubulure puis ferme les yeux.
Mes oreilles entendent le corps annelé de l'antenne rentrer dans l’armure.

La sueur salée me fait rouvrir les yeux. Les techno-frères n’ont pas conçu un mode d’emploi autre que vertical de la Battlesuit. Je cligne frénétiquement les paupières pour soulager l’irritation et retrouver une vue moins trouble.
Le corps a bougé, à mon avis il s'est très légèrement déplacé, mais avec la rétraction de la sonde s’est à nouveau affaissé sur ma tète.

Je tourne alors le heaume dans l’autre sens. Le corps continue de glisser vers le sol et la caméra me montre enfin l’image d’un ciel plus que croûteux et malade.
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